L'aventure de la conception et de la réalisation d'une fraiseuse CN a commencé dés mon arrivée dans le domaine du modélisme en 1990. J'en ai longtemps rêvé sans jamais vraiment m'atteler à la tâche qui me semblait relativement insurmontable, et puis un jour je suis tombé par hasard sur le site de l'association AÉROMANIACS (dont je fais maintenant partie depuis Octobre 2002). C'est alors que j'ai pu constater que beaucoup sont parvenus à fabriquer avec leurs petites mains et peu de matériel des machines très intéressantes, notamment un certain Guillaume COQUERY dont le nom reviendra souvent sur ce site. Depuis, au fur et à mesure des discussions via Internet j'ai pu constater que beaucoup avaient tenté l'aventure avec succès. Je ne les citerai pas tous mais ils se reconnaîtront.

Je me suis alors dit qu'étant en passe de devenir ingénieur (à l'époque... j'ai réussi depuis) dans le domaine de l'usinage et n'étant pas plus bête qu'un autre je devrais quand même pouvoir moi aussi y arriver. Je suis devenu ingénieur responsable de la partie mécanique de systèmes de vision gyrostabilisés, domaine en apparence éloigné de ma vocation d'origine (l'usinage) mis en réalité très proche dans le sens où les contraintes sont sensiblement les mêmes (stabilité, légèreté, vitesse...). Ce qui fait que je suis très pris par mon travail (intéressant) mais qu'il m'apprend beaucoup sur ma propre machine. Elle évolue donc au fur et à mesure de sa construction en fonction de l'expérience que je tire d'autres systèmes.

J'avais décidé au début de reprendre un peu le cahier des charges des machines à détourer décrit sur le site AÉROMANIACS et de le modifier pour coller un peu plus à mes aspirations. Je me suis ensuite lancé dans la conception de la machine sur un logiciel de CAO. Depuis, mon cahier des charges a bien évolué et ne correspond plus vraiment à celui d'une CN amateur faite pour détourer des planches de balsa. J'ai orienté la conception de ma machine vers un hybride permettant de faire à la fois du gravage de piste sur CI et du détourage de grosses planches pour faire un peu de menuiserie. Il en résulte une machine assez complexe à la fois précise, rigide et de grandes dimensions. Tout ceci à un coût et prend beaucoup de temps, je suis donc bien sorti du cadre du cahier des charges original qui stipulait une machine facile à construire et pas chère...

Mes seules sources d'inspiration ont été ma connaissance des machines d'usinage réelles (conventionnelles, à commande numérique et pour usinage à grande vitesse) et la machine de Mr Guillaume COQUERY dont le principe de fabrication m'a séduit dés le premier coup d'oeil.