Le sciage est un cas particulier du fraisage que l'on pourrait considérer comme étant du fraisage "en ligne".
La mécanique du copeau est la même, seul le temps de contact de l'outil avec la matière usinée change.
Les bases du sciage :
Adapter sa vitesse. L'outil est en acier, il faut donc avancer lentement. Dans le cas de lames avec des dents en carbure, on peut accélérer dans une faible proportion car on atteint vite l'autre limite : la rupture de la lame. En effet le nombre d'outils en cours de coupe est important et l'effort de tension appliqué dans le corps de la lame augmente très vite. Comme par définition une lame est un corps mince, la section qui doit encaisser l'effort de traction est faible et donc la contrainte associée élevée.
Adapter sa taille de dent à la longueur à scier. Plus la longueur à scier est importante plus la taille de dent doit augmenter. Il faut aussi faire en sorte que le copeau formé par une dent puisse se stocker entre cette dent et la dent qui précède jusqu'à ce qu'elle soit dégagée sinon... ça bourre, le copeau se comprime et refond et finit par rendre la matière inutilisable. Il ne faut pas non plus que la lame travaille "au choc", ce qui est le cas quand il n'y a pas assez de dents en prise (quand on scie une tôle mince avec une lame à grosses dents). De manière générale il vaut mieux éviter d'avoir moins de 5 dents en prise et plus de 20 dents. Ce qui signifie qu'il faut une panoplie de lames à dentures variées pour prétendre scier du petit et du gros.
Ne jamais s'arrêter en cours de sciage ! Lorsqu'on scie on créé énormément de chaleur (l'outil comme la pièce sont difficiles à refroidir) et donc la pièce se dilate. Si on s'arrête la pièce refroidit et se contracte... et vient pincer la lame si fort qu'on ne pourra la sortir qu'en agissant vite (ou fort, ça dépend des caractères).